Hey mes zamis !
Et voilà, nouvel article pour une nouvelle vie. Je suis officiellement élève éducateur spécialisé en voie directe (c'est-à-dire pas en voie d'apprentissage quoi). Officiellement parce que j'ai ma carte étudiante, avec ma grosse tête de hargneuse dessus et marqué dessus "Institut Régional du Travail Social de Bretagne, carte d'étudiant, nom/prénom/née le/adresse, formation suivie : Educateur spécialisé 2010-2013 et paf signatures, cachet de l'école et à moi la belle vie étudiante pendant trois ans.
Bon, alors cette carte, je l'ai reçu le
vendredi 3 septembre, jour de pré-rentrée. Que je vous raconte, quand même, cette pré-rentrée, ça vaut le détour. Donc, rendez-vous à 9h à l'IRTS. Un peu fébrile à l'idée de me perdre comme le jour de l'oral du concours (remember), je pars en avance de l'appart, mais genre en avance, en avance quoi (à peine 3/4 d'heure pour 1/4 d'heure de route en réalité). J'ai peut-être bien fait puisque je ne sais trop ce qui m'a pris de ne pas sortir à Villejean, route que je connaissais, mais de continuer sur la 4 voies vers Saint-Brieuc - Brest..... C'est-à-dire que bon, pour ceux qui ne connaissent pas trop Rennes, j'aurais pu prendre une petite route toute simple qui m'amène vers le nord de Rennes mais j'ai continué sur la 4 voies, un peu intrépide, pour me retrouver sur l'axe menant à Brest.
Bref, demi-tour à Pacé, machine arrière sur la 4 voies. Je vous laisse imaginer ce que donne la fin de 4 voies, au rond point près du Mac Do, un matin à 8h30-45.... Ca ressemble à quelque chose comme 20 minutes de bouchon quoi...
Résultat : arrivée avec 5 minutes de retard à l'IRTS. Ca commence bien. Les élèves sont dans le hall et une nana est en train d'expliquer la procédure de la matinée. Bien sûr, j'ai entendu seulement : "voilà ! C'est clair pour tout le monde ?" et j'ai vu les gens se dispacher à droite à gauche. -__--
Une fille s'est assise sur le banc dans le hall et a sorti son bouquin. Je me suis assise près d'elle et je lui ai expliqué que je n'avais pas entendu le début donc koikis'pass là ? Elle m'a dit que les bacheliers devaient aller dans une salle, question pratique pour les papiers et que nous, on devait attendre et on passerait après. (au final, on a tellement bien attendu qu'on est passé en dernier...). La fille était plutôt froide, arrogante. Je me suis tournée vers mon autre voisine, Manon, donc, qui a des chevAUX et qui est sympa. Le type assis à côté d'elle s'est incrusté dans notre conversation et on a papoté tous les 3 comme ça pendant les quelques 2 heures qu'a duré l'attente pour les papiers.
Je vous passe les détails des papiers, que j'avais un peu énuméré dans mon précédent article, comme quoi il me manquait plein de trucs et qu'en gros, je suis un peu passée pour le boulet de service auprès de mes nouveaux petits camarades, comme dirait ma Mamie.
Mardi, premier vrai jour de rentrée. pas de grève pour nos formateurs, ce qui m'a paru très surprenant pour des travailleurs sociaux m'enfin là n'est pas le sujet. Passons, donc.
Je retrouve donc Manon et s'ensuivent de loooonnnnngs discours sur l'école. Visioconférence avec les autres écoles de Bretagne (Brest, Lorient, Saint-Brieuc, Bruz), un peu pour se la péter je pense, genre "zavez vu ce kon fait des sous que vous nous donnez à l'inscription ??!!".
Le midi, Manon et moi décidons de tester la cafèt' (oui, comme dans Hélène et les garçons) de l'école. Bon, on a vite déchanté : c'est pas vraiment une cafèt', c'est un vrai resto, à 8€60 le plat + entrée OU dessert.
On va au RU, en fait.
...
Fermé. Bon......
Du coup, on s'est mangé un sandwich pas bon dans une boulangerie avec terrasse extérieure donnant sur un des plus grands axes routiers de Rennes. Mmmmhhhh.
En revenant à l'école, on est retombées sur des petits camarades qui nous ont dit que l'autre RU était ouvert et qui se sont bien foutus de notre gueule. Tu m'étonnes.
Après-midi encore plus chiante que le matin, avec un tas d'infos complètement inutiles, genre j'ai été super soulagée d'ENFIN savoir que le lundi matin, il valait mieux arriver en avance, sinon on a du mal à se garer sur le parking. Ou encore que la cafèt' vient d'ouvrir e qu'ils ne savent pas ce que ça donne. Ou que Jojo, l'agent d'entretien, il faut le respecter et donc essuyer par terre si on fait tomber du café ou de l'encre.
Trois heures de.... ça. D'infos nazes. C'est pas comme si on attendait impatiemment notre planning d'examens de l'année, d'en savoir plus sur l'organisation des stages ou encore sur l'organisation des cours !
En plus, et c'est là que vous allez comprendre mon titre, les formateurs parlent de la "maison" quand ils parlent de l'IRTS. C'est une grande famille, en somme, pleine de solidarité, d'humanité, les formateurs se présentent par leur prénom, éclatent de rire ensemble, parlent de leur collègue en précisant que c'est une amie proche etc.... Il y a donc eu des moments ou j'avais l'impression d'être aux Alcooliques Anonymes, où les gens partagent leurs expériences, évoquent leurs doutes, leurs difficultés mais dans une ambiance franchement bonne enfant, amicale et conviviale. Et surtout, surtout, le fameux "Bonjour à tous, moi c'est Monique, votre formatrice de tel domaine de compétence. - (
choeur) Bonjoouuur Mooniiique." Voyez le genre quoi.
Mercredi, il fallait amener un portrait de nous, sans marquer notre nom, sans parler de notre parcours, un portrait qui explicite notre originalité, où l'on doit se présenter en insistant sur nos passions etc... Le truc angoissant quand on imagine que ça pourrait être lu devant 75 inconnus.
J'ai pris le "Moi en une seule phrase" de Jota Castro, que G. et Dodo connaissent bien et j'en ai fait une version simplifiée.
La fille froide et arrogante, que j'appelerai Catseyes car son prénom est vraiment très original donc je préserve un peu son anonymat, s'est installée près de moi et là, je me suis rendue compte qu'on risquait de finalement vachement bien s'entendre. Elle n'était plus ni froide ni arrogante, au contraire, j'ai trouvé un mix entre Nancy et G. Distante comme G. peut l'être et éternelle insatisfaite comme Nancy. Casse-couille, en somme. Comme moi ! Une belle personnalité quoi.
On a mangé au RU, ce coup ci. On a suivi le mouvement, Manon et moi. Pas deux fois de suite ! Donc on s'est fait un petit repas en trio et c'était super sympa. Ca m'a soulagée aussi, moi qui avait peur de me retrouver en grosse rémi...
Bon, idem pour la fin de journée donc imaginez vous un amphi avec échos, dans lequel 75 personnes lisent un texte chacun leur tour, chaque texte étant applaudi par l'intégralité de l'amphi, et ajoutons en plus les 20 derniers textes lus avec un micro......
2 Nurofen en rentrant le soir.
Aujourd'hui, ENFIN ENFIN on est entrés dans le vif du sujet. Enfin, on a pu écrire, prendre des notes et suivre un cours, un vrai. Enfin, on a eu nos plannings, nos dates d'examens et leur contenu et on en a su un peu plus sur les stages (bien que ces derniers sont consacrés à la journée de demain). Donc, alleluia, j'ai commencé à remplir mon cahier. J'ai moins mal à la tête, j'ai moins vu le temps passer et c'était intéressant. Flippant, aussi, forcément, parce que les formateurs nous briffent sur ce qui nous attend. Limite, c'est leur kiff de nous raconter l'agression d'un professionnel, ou la tentative d'assassinat d'un éduc par une personne handicapée. Quand on sait que ce sont des cas exceptionnels, on se demande quel est l'intérêt de nous raconter ça, sinon de nous faire quitter l'amphi et courrir sous notre couette pour ne pas voir la misère du monde ?!!
Bon, je critique, je critique mais au fond, je suis vraiment contente d'être là. Un peu fière, aussi, même si ça, ça va passer avec le temps.
En plus, je suis un vrai boulet à l'école. Dès qu'une maladresse est à faire, je la fais, c'est dingue ! Comme si Margaux prenait possession de mon corps la journée et faisait toutes les conneries que je ne ferais pas d'habitude. Genre acheter mes tickets de RU et, pour trouver ma carte étudiante, retourner mon porte-monnaie donc toutes les pièces s'éparpillent à mes pieds. Genre faire tomber la pile de document qu'on se fait passer entre les rangs. Genre trébucher tous les 15 mètres. Genre tenter de prendre du ketchup au RU et en foutre partout parce que je suis celle qui est tombée sur LE pot de ketchup défaillant.
Bref, les autres, Manon, Catseyes et David (le type du premier jour) me regardent d'un air à la fois navré et amusé. J'espère que ça ne va pas durer sinon le côté amusé risque de se transformer en côté exaspéré...
Voilà pour ma rentrée. Je tiens à noter aussi que le premier soir, le mardi, quand je suis rentrée à l'appart, un bain moussant m'attendait, avec bougies et petite musique, coca light et kinder bueno à disposition. Alors, évidemment, ce ne sont ni MF ni Daz qui l'ont fait donc je n'ai pu conclure qu'à Margaux.
C'est pas un amour de femme ça ?
Je tiens à noter aussi que dans notre quartier, il y a décidément des chats très inquiétants. Je vous avais parlé de gros chats sans poils qui rodait sur le balcon, la nuit venue. Je l'avais noté sur Facebook. Bon, ben ce monstre, là, il ne revient plus beaucoup, et c'est tant mieux vu comment il faisait chat sorti du clip de "thriller".
Mais maintenant, on a un autre souci ! Il y en a un autre qui est là TOUT LE TEMPS. Sans déconner, il est là du matin au soir, assis sur notre balcon, à regarder dans l'appart. Il est mignon, hein, mais juste carrément flippant, en fait. Limite on se demande à quel moment il mange/fait sa toilette/dort puisqu'il est là toute la journée et la soirée à nous regarder. Même les chattes (enfin, MF quoi, parce que c'est pas comme si Daz passait son temps à ronfler sur le fauteuil du bureau, ignorant complètement l'intrus) veillent au grain. Je vois bien qu'MF n'est pas tranquille, a le regard scrutateur et qu'elle est à fleur de peau en ce moment.
Alors on ne sait pas quoi faire avec ce chat, parce que ça fait quand même 3 jours que ça dure, ce truc. On n'ose ni le caresser ni lui donner à boire ou à manger, de peur qu'il prenne ça pour une adoption. On a pitié en journée et on a peur quand la nuit tombe et qu'on ne voit que les deux billes jaunes derrière la fenêtre.
HELP