Toute la jubilation du magnificat annonciateur de nos tentations est à l'immaculée miséricorde ce que l'allégresse du Saint-Sépulcre est au jugement de nos béatitudes.

Et vice et versa.

mercredi 29 septembre 2010

Etre maudite....

Il doit y avoir une sorte de mauvais oeil au-dessus de ma tête en ce moment. Vraiment.

Comme j'ai chopé la crève (tu m'étonnes, 5 degrés dehors, 35 à l'IRTS), que je passe mon temps à renifler et à parler d'un voix d'homme, je prends du Dolipran. Oui, pour une fois, je soigne un rhume.
Bon, là n'est pas la question.
Conséquence des conséquences (comme dirait Marinette) : je ne ressens pas la sirène d'alarme mensuelle du fameux mal de ventre ! DONC aujourd'hui, je me sentais parfaitement bien quand, dans le doute, à la sortie des cours de midi, je constate que si si, elles ont bien débarquées.

Réunion d'un petit groupe de travail ce midi : on se pose sur l'herbe, avec nos sandwichs et on papote de comment on va s'y prendre du truc et du bidule. Ce qui est cool, c'est que je suis avec plusieurs personnes de ma promo que j'apprécie particulièrement et, pour une fois, on a l'occasion de papoter donc je suis bien.

13h30, il est temps de retourner en cours. Je dis à Manon et Catseyes que notre petite soirée de ce soir risque d'être compromise vu que je suppute avoir mal au ventre d'ici quelques heures.

Que nenni ! 13h30, tout va bien. 13h40, j'ai très mal au ventre. 14h, je n'ai plus mal au ventre, mais j'ai très chaud, je transpire à grosses gouttes et Manon me conseille de rentrer chez moi. Je préfère attendre la pause pour m'éclipser plus discrètement. Sauf que 14h15, c'est de pire en pire, mes oreilles bourdonnent, les gouttes glissent le long de mon dos : l'horreur ! Manon me regarde et, rassurante, met sa main sur sa bouche en disant "putain ! t'es toute blanche !!"

Je commence à ranger mes affaires pour sortir au plus vite de l'amphi, au moment où le formateur nous dit que ce serait bien qu'on attende la pause avant de ranger nos affaires, de faire du bruit etc. Petit coup de gueule quoi. Et moi, une fois que tout le monde s'est calmé et recommence à écouter le cours, je me lève. Comment se faire repérer quoi.... -__--

Le formateur a cru que je me barrai du cours, genre rien à foutre quoi. Je baragouine des pauvres excuses parce que je sens qu'il faut que je sorte de là très très rapidement.
Il pleuvait dehors, j'étais en tee-shirt et je me suis affalée sur un banc trempé. J'entendais plus rien, je voyais quasi plus rien : la syncope quoi. J'ai juste pris sur moi pour appeler Margaux qui du coup est venue me chercher et m'a ramenée à la maison.

Vraiment chelou comme truc. Même pas mal au ventre cette fois, mais limite je préfèrerai !!
Du coup, je passe un peu pour la fille borderline auprès des mecs que j'aime bien, genre la fille qui va super bien et trente minutes après qui quitte carrément le cours....

Après EDF, l'ordi qui me lâche,
Le mauvais oeil, je vous dis.

mercredi 22 septembre 2010

Premier Lexomil !!!

Et voilà, il fallait bien que ça arrive à un moment donné. Un premier quart de Lexo à l'IRTS. Ppfff....

Je ne sais pas ce qui a joué ; la chaleur plus qu'étouffante de l'amphi, la connerie des futurs travailleurs sociaux qui m'entourent ou bien l'intervenant et surtout son sujet d'intervention cet après-midi... Ou alors tout simplement le gros menu Quick avalé en 20 minutes une heure avant.
Ou tout simplement l'ensemble de tout ça.

Je développe ?

Allez, je développe.
La chaleur de l'amphi. On est dans un assez petit amphi/sauna dans lequel si tu es en bas ça va si tu es en haut c'est chaud (poète un jour, poète toujours). Mais tout le monde se précipite sur les places du bas, pensez bien ! DONC je me retrouve indéniablement dans les places du haut où il fait environ 35 degrés, sans exagérer. Conséquence : même quasi dévêtue, tu passes ton après-midi à t'éventer avec ta règle, soupirant tous les quarts d'heure parce que tu sens que ton déo dove anti-transpirant ne va plus faire beaucoup d'effet d'ici peu.
Alors imaginez après un repas Quick, long bacon/frites/coca light + le nouveau cheese bio parce que c'était tentant de goûter un truc bio dans un fast-food. Forcément, en pleine digestion, cette chaleur ne favorise ni concentration, ni prise de notes (une main qui évente, l'autre qui masse discrètement l'estomac), et encore moins la sensation anxiogène qui s'empare de mon esprit.

La connerie des futurs travailleurs sociaux. Bon, ça, c'était pas à l'ordre du jour donc rien à voir avec la prise du Lexo mais c'est juste mon coup de gueule du jour. Moi je dis : ça fait peur quand on voit les tâches qui seront les futurs éducs de demain. Croyez-moi, je ne pensais pas que ce serait à ce point une caricature. Genre on parle de l'homosexualité très sérieusement parce qu'on est des adultes responsables étant amenés à accompagner ce type d'usagers (oui, le jargon est donc de mise) mais par contre, si quelqu'un fait une blague homophobe, on pouffe de rire et on fait la dinde.
Peu importe qui est autour. C'est-à-dire qu'il ne peut pas y avoir une personne homosexuelle dans leur entourage (de type euh... moi) qui pourrait éventuellement mal prendre leur remarque.
Idem pour le sida. Et c'est comme ça pour tout.
Autre exemple : mise en scène théâtrale d'une situation de repas dans un foyer pour jeunes. Deux qui font les éducs et quatre qui font les jeunes, dont un noir. A la fin de leur petite impro, une des fille qui jouait une éduc dit au noir devant tout l'amphi : "dis donc, tu fais vachement bien le jeune de foyer ! t'as été en institution ou quoi ?!" On a été plusieurs à être choqués hein. Vous inquiétez pas que si ce mec avait été blanc, elle lui aurait jamais posé la question mais c'est un noir, vous comprenez. Les noirs, c'est forcément placé en foyer ! Non ?
Pathétique.

L'intervenant et son sujet d'intervention. Aujourd'hui, journée sur le handicap. Matin sur l'autisme avec un papa qui parle de son fils. Très bien. Après-midi avec un jeune homme handicapé moteur, (c'est-à-dire en chaise roulante, ne pouvant pas utiliser ses mains et avec énormément de problèmes d'élocutions)que je nommerai P. 
Alors bon, moi, je vais être honnête, le handicap, c'est un secteur que je ne connais pas du tout. Et quand je me retrouve face à une personne handicapée mentale, je suis très mal à l'aise. Une personne handicapée moteur, je ne sais pas quoi faire, si je vais la vexer ou autre chose. Bref, je me sens conne d'emblée et j'ai envie de fuir. Je sais, c'est naze.
Bon alors voilà notre P., super intéressant même si ces trois heures passées en sa compagnie nous a demandé l'équivalent de dix heures de concentration, rapport aux difficultés d'élocution. Mais P., il était venu nous parler de la sexualité des personnes handicapées ! Youpi ! Déjà que je suis pas à l'aise, alors là c'est le pompom !!
Première question : "levez la main ceux qui sont à l'aise avec leur sexualité." Nous voilà dans le bain, d'emblée.
Deuxième question : "y en a-t-il parmi vous à avoir un sex toys ?" Allez BAM !
Le but de la manoeuvre était bien sûr de nous montrer que les personnes handicapées ont des désirs, des fantasmes etc. Mais j'avoue que l'entrée en matière était abrupte et j'avais super peur qu'il demande s'il y avait des personnes homosexuelles dans la salle. Je n'aurais pas voulu lever la main mais 1- certaines personnes savent déjà que je suis avec Margaux et 2 - j'aurais eu le sentiment de renier Margaux, ou d'en avoir honte en ne levant pas la main. Dilemne !! Bon, ouf, il n'a pas posé la question. Il a juste montré un de ses films qui commence sur une scène de cul entre un mec handicapé et une nana qui baisent sur une chaise roulante. Sauf que le son ne marchait pas donc la formatrice avait fait arrêt sur image donc on est resté bien 10 minutes / un quart d'heure à se demander si on avait à faire à un film érotique avec acteurs handicapés ou à un film de prévention... ce qui fut bien sûr le cas mais croyez-moi, je sais qu'on s'est tous posés la question pendant cette pause inopinée.

Hop, un quart de Lexo, ça va m'aider à affronter la sexualité des personnes handicapées en cas de film érotique !!

CONSEQUENCE DES CONSEQUENCES (comme dirait Marinette) : chaleur + difficulté de concentration + digestion Quick + pas de prise de notes puisque difficulté de compréhension + Lexomil = la Juju, elle aurait bien piqué un roupillon sur son banc riquiqui de l'amphi !

Mais vous serez heureux et soulagés de savoir que finalement je m'en suis bien tirée, j'ai tout écouté jusqu'au bout et j'ai même travaillé ce soir !

Posez un cierge pour que mes petits camarades évoluent, grandissent, changent, se maturisent, je vous en supplie !

lundi 20 septembre 2010

On joue au pendu ? Mais au vrai, hein.....

Je suis DE-GOU-TEE. A cause de G., mon ordi est complètement foutu. Oui, elle l'a fait tomber brutalement sur le sol et depuis, la carte graphique ne fonctionne plus DONC mon ordi non plus.

Là, j'écris du portable (MAC) de Margaux.

Ouais donc j'en veux carrément à G. qui, bien sûr, n'assume pas du tout ses torts. Une amitié s'est brisée en même temps que ma carte graphique.

Bon ben du coup, pas de longs articles pour l'instant, j'attends juste que la douce Sté me prête son vieux portable et de là, j'espère, je pourrai continuer à communiquer avec vous. Sauf toi, G., que je déteste, évidemment.

Pour patienter, un truc qui m'a fait marrer sur internet aujourd'hui :



Au fait, c'est une connerie pour G. Elle a juste laissé brûler une bougie dessus, c'est pour ça que la carte graphique a crâmé. Mais je ne lui en veux pas ; l'amitié, ça n'a pas de prix. 

samedi 11 septembre 2010

Prévoir une corde, un tabouret et un gros crochet solide........

...... car nous avons appris que nous n'aurons pas de vacances cette année.

Et oui ! C'est ça la magie de la formation d'éduc : pas de vacances, sinon 5 jours en avril. Les autres vacances scolaires, on les passe en stage.

Quelques petits malins ont fait la judicieuse remarque que certaines structures de stages ferment pendant les vacances scolaires donc que ceux qui font leur stage là-bas pourront bénéficier de vacances. Que nenni, leur ont répondu nos formateur ; si c'est le cas, le formateur référant de l'élève lui trouvera toujours un petit quelque chose à faire, de type recherche, ou étude sur un autre lieu de stage.






Note personnelle : penser à racheter un nouveau paquet d'allumettes.

jeudi 9 septembre 2010

Les alcooliques anonymes

Hey mes zamis !

Et voilà, nouvel article pour une nouvelle vie. Je suis officiellement élève éducateur spécialisé en voie directe (c'est-à-dire pas en voie d'apprentissage quoi). Officiellement parce que j'ai ma carte étudiante, avec ma grosse tête de hargneuse dessus et marqué dessus "Institut Régional du Travail Social de Bretagne, carte d'étudiant, nom/prénom/née le/adresse, formation suivie : Educateur spécialisé 2010-2013 et paf signatures, cachet de l'école et à moi la belle vie étudiante pendant trois ans.



Bon, alors cette carte, je l'ai reçu le vendredi 3 septembre, jour de pré-rentrée. Que je vous raconte, quand même, cette pré-rentrée, ça vaut le détour. Donc, rendez-vous à 9h à l'IRTS. Un peu fébrile à l'idée de me perdre comme le jour de l'oral du concours (remember), je pars en avance de l'appart, mais genre en avance, en avance quoi (à peine 3/4 d'heure pour 1/4 d'heure de route en réalité). J'ai peut-être bien fait puisque je ne sais trop ce qui m'a pris de ne pas sortir à Villejean, route que je connaissais, mais de continuer sur la 4 voies vers Saint-Brieuc - Brest..... C'est-à-dire que bon, pour ceux qui ne connaissent pas trop Rennes, j'aurais pu prendre une petite route toute simple qui m'amène vers le nord de Rennes mais j'ai continué sur la 4 voies, un peu intrépide, pour me retrouver sur l'axe menant à Brest.
Bref, demi-tour à Pacé, machine arrière sur la 4 voies. Je vous laisse imaginer ce que donne la fin de 4 voies, au rond point près du Mac Do, un matin à 8h30-45.... Ca ressemble à quelque chose comme 20 minutes de bouchon quoi...

Résultat : arrivée avec 5 minutes de retard à l'IRTS. Ca commence bien. Les élèves sont dans le hall et une nana est en train d'expliquer la procédure de la matinée. Bien sûr, j'ai entendu seulement : "voilà ! C'est clair pour tout le monde ?" et j'ai vu les gens se dispacher à droite à gauche. -__--

Une fille s'est assise sur le banc dans le hall et a sorti son bouquin. Je me suis assise près d'elle et je lui ai expliqué que je n'avais pas entendu le début donc koikis'pass là ? Elle m'a dit que les bacheliers devaient aller dans une salle, question pratique pour les papiers et que nous, on devait attendre et on passerait après. (au final, on a tellement bien attendu qu'on est passé en dernier...). La fille était plutôt froide, arrogante. Je me suis tournée vers mon autre voisine, Manon, donc, qui a des chevAUX et qui est sympa. Le type assis à côté d'elle s'est incrusté dans notre conversation et on a papoté tous les 3 comme ça pendant les quelques 2 heures qu'a duré l'attente pour les papiers.

Je vous passe les détails des papiers, que j'avais un peu énuméré dans mon précédent article, comme quoi il me manquait plein de trucs et qu'en gros, je suis un peu passée pour le boulet de service auprès de mes nouveaux petits camarades, comme dirait ma Mamie.

Mardi, premier vrai jour de rentrée. pas de grève pour nos formateurs, ce qui m'a paru très surprenant pour des travailleurs sociaux m'enfin là n'est pas le sujet. Passons, donc.
Je retrouve donc Manon et s'ensuivent de loooonnnnngs discours sur l'école. Visioconférence avec les autres écoles de Bretagne (Brest, Lorient, Saint-Brieuc, Bruz), un peu pour se la péter je pense, genre "zavez vu ce kon fait des sous que vous nous donnez à l'inscription ??!!".
Le midi, Manon et moi décidons de tester la cafèt' (oui, comme dans Hélène et les garçons) de l'école. Bon, on a vite déchanté : c'est pas vraiment une cafèt', c'est un vrai resto, à 8€60 le plat + entrée OU dessert.
On va au RU, en fait.
...
Fermé. Bon......
Du coup, on s'est mangé un sandwich pas bon dans une boulangerie avec terrasse extérieure donnant sur un des plus grands axes routiers de Rennes. Mmmmhhhh.
En revenant à l'école, on est retombées sur des petits camarades qui nous ont dit que l'autre RU était ouvert et qui se sont bien foutus de notre gueule. Tu m'étonnes.

Après-midi encore plus chiante que le matin, avec un tas d'infos complètement inutiles, genre j'ai été super soulagée d'ENFIN savoir que le lundi matin, il valait mieux arriver en avance, sinon on a du mal à se garer sur le parking. Ou encore que la cafèt' vient d'ouvrir e qu'ils ne savent pas ce que ça donne. Ou que Jojo, l'agent d'entretien, il faut le respecter et donc essuyer par terre si on fait tomber du café ou de l'encre.
Trois heures de.... ça. D'infos nazes. C'est pas comme si on attendait impatiemment notre planning d'examens de l'année, d'en savoir plus sur l'organisation des stages ou encore sur l'organisation des cours !

En plus, et c'est là que vous allez comprendre mon titre, les formateurs parlent de la "maison" quand ils parlent de l'IRTS. C'est une grande famille, en somme, pleine de solidarité, d'humanité, les formateurs se présentent par leur prénom, éclatent de rire ensemble, parlent de leur collègue en précisant que c'est une amie proche etc.... Il y a donc eu des moments ou j'avais l'impression d'être aux Alcooliques Anonymes, où les gens partagent leurs expériences, évoquent leurs doutes, leurs difficultés mais dans une ambiance franchement bonne enfant, amicale et conviviale. Et surtout, surtout, le fameux "Bonjour à tous, moi c'est Monique, votre formatrice de tel domaine de compétence. - (choeur) Bonjoouuur Mooniiique." Voyez le genre quoi.

Mercredi, il fallait amener un portrait de nous, sans marquer notre nom, sans parler de notre parcours, un portrait qui explicite notre originalité, où l'on doit se présenter en insistant sur nos passions etc... Le truc angoissant quand on imagine que ça pourrait être lu devant 75 inconnus.
J'ai pris le "Moi en une seule phrase" de Jota Castro, que G. et Dodo connaissent bien et j'en ai fait une version simplifiée.
La fille froide et arrogante, que j'appelerai Catseyes car son prénom est vraiment très original donc je préserve un peu son anonymat, s'est installée près de moi et là, je me suis rendue compte qu'on risquait de finalement vachement bien s'entendre. Elle n'était plus ni froide ni arrogante, au contraire, j'ai trouvé un mix entre Nancy et G. Distante comme G. peut l'être et éternelle insatisfaite comme Nancy. Casse-couille, en somme. Comme moi ! Une belle personnalité quoi.

On a mangé au RU, ce coup ci. On a suivi le mouvement, Manon et moi. Pas deux fois de suite ! Donc on s'est fait un petit repas en trio et c'était super sympa. Ca m'a soulagée aussi, moi qui avait peur de me retrouver en grosse rémi...

Bon, idem pour la fin de journée donc imaginez vous un amphi avec échos, dans lequel 75 personnes lisent un texte chacun leur tour, chaque texte étant applaudi par l'intégralité de l'amphi, et ajoutons en plus les 20 derniers textes lus avec un micro......
2 Nurofen en rentrant le soir.

Aujourd'hui, ENFIN ENFIN on est entrés dans le vif du sujet. Enfin, on a pu écrire, prendre des notes et suivre un cours, un vrai. Enfin, on a eu nos plannings, nos dates d'examens et leur contenu et on en a su un peu plus sur les stages (bien que ces derniers sont consacrés à la journée de demain). Donc, alleluia, j'ai commencé à remplir mon cahier. J'ai moins mal à la tête, j'ai moins vu le temps passer et c'était intéressant. Flippant, aussi, forcément, parce que les formateurs nous briffent sur ce qui nous attend. Limite, c'est leur kiff de nous raconter l'agression d'un professionnel, ou la tentative d'assassinat d'un éduc par une personne handicapée. Quand on sait que ce sont des cas exceptionnels, on se demande quel est l'intérêt de nous raconter ça, sinon de nous faire quitter l'amphi et courrir sous notre couette pour ne pas voir la misère du monde ?!!

Bon, je critique, je critique mais au fond, je suis vraiment contente d'être là. Un peu fière, aussi, même si ça, ça va passer avec le temps.
En plus, je suis un vrai boulet à l'école. Dès qu'une maladresse est à faire, je la fais, c'est dingue ! Comme si Margaux prenait possession de mon corps la journée et faisait toutes les conneries que je ne ferais pas d'habitude. Genre acheter mes tickets de RU et, pour trouver ma carte étudiante, retourner mon porte-monnaie donc toutes les pièces s'éparpillent à mes pieds. Genre faire tomber la pile de document qu'on se fait passer entre les rangs. Genre trébucher tous les 15 mètres. Genre tenter de prendre du ketchup au RU et en foutre partout parce que je suis celle qui est tombée sur LE pot de ketchup défaillant.
Bref, les autres, Manon, Catseyes et David (le type du premier jour) me regardent d'un air à la fois navré et amusé. J'espère que ça ne va pas durer sinon le côté amusé risque de se transformer en côté exaspéré...

Voilà pour ma rentrée. Je tiens à noter aussi que le premier soir, le mardi, quand je suis rentrée à l'appart, un bain moussant m'attendait, avec bougies et petite musique, coca light et kinder bueno à disposition. Alors, évidemment, ce ne sont ni MF ni Daz qui l'ont fait donc je n'ai pu conclure qu'à Margaux.
C'est pas un amour de femme ça ?

Je tiens à noter aussi que dans notre quartier, il y a décidément des chats très inquiétants. Je vous avais parlé de gros chats sans poils qui rodait sur le balcon, la nuit venue. Je l'avais noté sur Facebook. Bon, ben ce monstre, là, il ne revient plus beaucoup, et c'est tant mieux vu comment il faisait chat sorti du clip de "thriller".
Mais maintenant, on a un autre souci ! Il y en a un autre qui est là TOUT LE TEMPS. Sans déconner, il est là du matin au soir, assis sur notre balcon, à regarder dans l'appart. Il est mignon, hein, mais juste carrément flippant, en fait. Limite on se demande à quel moment il mange/fait sa toilette/dort puisqu'il est là toute la journée et la soirée à nous regarder. Même les chattes (enfin, MF quoi, parce que c'est pas comme si Daz passait son temps à ronfler sur le fauteuil du bureau, ignorant complètement l'intrus) veillent au grain. Je vois bien qu'MF n'est pas tranquille, a le regard scrutateur et qu'elle est à fleur de peau en ce moment.
Alors on ne sait pas quoi faire avec ce chat, parce que ça fait quand même 3 jours que ça dure, ce truc. On n'ose ni le caresser ni lui donner à boire ou à manger, de peur qu'il prenne ça pour une adoption. On a pitié en journée et on a peur quand la nuit tombe et qu'on ne voit que les deux billes jaunes derrière la fenêtre.





HELP

samedi 4 septembre 2010

Retour en Rennie, two years later...

Et voilà, je ne retrouve de nouveau en Rennie, installée dans un appartement de grande personne, avec Margaux. Moi qui avait quitté la Rennie célibataire, persuadée de quitter la région au bout de quelques mois et surtout, ne jamais revivre dans cette ville....
Ne jamais dire "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau".

Alors bon, après un mois passé à ne penser qu'au déméngement, et comment on va empaqueter les affaires, et qui viendra, et comment on s'organise au niveau du camion et du ménage, bref, après un mois passé à me prendre la tête inutilement, le grand jour est arrivé.
Briochie : Luc, Margaux, Perrine, Jérôme et moi-même pour descendre mes quelques affaires de deux étages. Fastoche. L'ambiance est à la franche camaraderie, aux calembours matinaux et à l'optimisme averti.
Sur la route, Perrine me raconte ses déboires familiaux. 1 mois dans le Ch'nord avec ses anciens potes restés moisir là-bas et famille de tarés, Plus Belle La Vie, à côté, c'est une série pour Disney Chanel....


Rennie : Catoche, la poupinette, Dodo, G. et son homme, mon beauf' nous rejoignent. C'est parti pour s'empiffrer de pain pâté, de bières et de cocas. C'est que tout le monde rit, plaisante, mais au fond, tout le monde pense à la même chose. A cette chose qui plane comme une ombre croissante, prête à venir à bout de ces vaillants déménageurs de l'extrême ; les 4 étages sans ascenceur de Margaux, son vaisselier de 3 tonnes 5, son canapé, sa machine à laver et sa gazinière qu'il faudra descendre de 4 étages sans ascenceur.

Il est temps de partir, et là, mon père, ce sauveur, propose que 3 personnes restent pour déblayer le terrain dans le nouvel appart. Catoche se propose généreusement, rapport à son bras qu'elle peut rien porter. Dodo fait parti de cette élite sur laquelle le doigt de Dieu vient de se poser. Luc (Dieu, pour le coup), termine en me disant d'un ton impérieux que je dois rester aussi puisque je sais où vont les affaires. D'un côté, ça m'arrange (j'ai fait l'expérience d'une dizaine d'AR dans les escaliers quand il a fallu descendre les poubelles de merdes cumulées par Margaux et ne souhaite pas retenter l'expérience) ; de l'autre, je me dis que c'est moyen que je reste me la couler douce à l'appart pendant que mes potes triment dans ces putains d'escaliers à la con. Sur l'insistance pesante et presque suppliante de l'assemblée, je dois rester.



Une demi-heure plus tard, les affaires sont déblayées et nous restons papoter sur le balcon, attendant que les autres, exténués, reviennent de leur périple.
Ils arrivent, les traits tirés, la sueur collant leurs maigres vêtements sur leur peau salie, les yeux emplis d'une souffrance qu'ils n'oublierons jamais. Fort heureusement, la petite équipe restée au nouvel appartement a prévu les ravitaillements et offre une tournée de bières aux courageux déménageurs. Uen lueur d'espoir renait et chacun rentre chez lui, harassé mais satisfait du travail accompli. Fier, peut-être même.

Bon, c'est pas le tout, mais il faut encore nettoyer l'appartement de Margaux (je vous passe les détails, vous en avez suffisamment eu de terribles jusque là ; pas la peine de tomber dans le gore non plus), mon appartement et ses travaux peinture (ne plus JAMAIS mettre de pâte à fixe partout sur des murs blancs) et vider les cartons du nouvel appartement, ranger, trier, parfois jeter, nettoyer. A l'heure qu'il est, la grosse partie est faite mais la chambre d'amis ressemble plus à un cagibi qu'à une chambre d'hôte avec petit chocolat sous l'oreiller...

Autant dire que je déteste les rentrées. Celle-ci en particulier, avec ce énième déménagement, et les sous qu'il faut sortir (caution, premier loyer, honoraires agence), avec la pré-rentrée dans un établissement que je ne connais pas, et les sous qu'il faut sortir (580 euros de frais d'inscription) et avec, bien entendu, toutes les merdes qui vous tombent sur le coin du nez, pas prévues du tout et qui font mal, presque autant que 4 étages sans ascenceur. Je parle bien sûr d'EDF qui me réclame 350euros en plus des 50 euros mensuels payés tout au long de l'année, je parle aussi d'EDF qui nous pompe au bas mot 2heures de forfait pour ouvrir, simplement ouvrir notre nouvelle ligne, je parle aussi de l'IRTS qui me réclame une attestation de vaccins à jour alors que j'ai perdu mon carnet de santé depuis pppfffiiioooouuuu au moins (mais bon, ma douce Catoche l'a retrouvé et ça fait une chose d'arrangée), je parle également de l'IRTS qui me demande la feuille Pôle Emploi qui certifie que non seulement je vais être payée pendant la formation, mais aussi que j'aurais la Sécu des demandeurs d'emploi. Sauf que cette feuille, faut bien que Pôle Emploi me la fournisse. Or, pour l'avoir, cette feuille, il faut que le rectorat m'envoie une feuille (jaune). Après 15 coups de téléphone, j'ai eu enfin la personne qui s'en charge et qui me l'envoie par la poste. Cool. Allo, Pôle Emploi ? J'aimerai un rendez-vous rapidement, pour percevoir mes indemnités assedics et avoir la fameuse feuille que je dois filer à l'IRTS. ... Le 27 septembre, pas avant ?? Bon ben....

Voilà ? C'est chiant à lire hein ? C'est encore plus chiant à vivre. Mais c'est le lot commun de tous, il faut passer par là, c'est vrai. C'est juste que ça fait beaucoup, là.
Bon, le bon côté à l'IRTS, c'est que j'ai rencontré des gens sympas et que je sais que mardi, je ne serai pas toute seule, grosse Rémi sur son banc en cours. J'ai une certaine Manon qui a l'air cool et qui a des chevaux (bon plan week-ends !) avec qui je m'entends bien et à qui j'ai dit (attention, c'est un peu olé olé mais j'ai osé) : "A mardi !".

Je vous poste un article pour vous raconter mes permiers jours à l'RTS, parce que je sens qu'il y aura matière !