Toute la jubilation du magnificat annonciateur de nos tentations est à l'immaculée miséricorde ce que l'allégresse du Saint-Sépulcre est au jugement de nos béatitudes.

Et vice et versa.

samedi 23 octobre 2010

Petite pause bloguistique

Je fais une petite pause, oui, parce que je crains qu'en postant un article quotidien, vous ne m'envoyiez du Prozac.

Les semaines sont sincèrement très difficiles.
Je suis tombée dans une formation particulièrement archaïque ; il m'arrive de plus en plus souvent de prendre du recul en plein cours et me demander "qu'est-ce que je fous là ??". Depuis deux semaines, ce ne sont plus vraiment des cours, d'ailleurs, ce sont des débats permanents autour de la question des stages, des prises de tête avec les formateurs et inter-promo, bref, ce ne sont pas des moments réjouissants et marrants à raconter.

J'avais conscience que reprendre des études ne serait pas si simple, et la formation me faisait un peu peur mais je me suis toujours accrochée au fait qu'au bout, j'aurai (enfin !) un boulot de garanti. Aujourd'hui, on en est presque à envisager de trainer en justice la formation dans trois ans. Evidemment, c'est la peur qui nous fait réagir, mais quand même, ça vous montre à quel point nous nous trouvons dans une situation épineuse.

Je vous redonnerai des nouvelles quand tout se sera décanté. Quand j'y verrai plus clair, quand je saurai où je vais. J'aurai peut-être retrouvé mon sens de l'humour, qui sait ?

Un petit mot pour Nancy qui doit se soigner et bosser l'ancien français, pour G. qui pleure sur la grammaire et supporte ses ados, pour Sista qui gère sa crise et doit trouver un emploi, pour Dodo qui ne nous voit plus et c'est bien là son plus grand malheur, pour ma femme qui doit me supporter au quotidien et regretter ce 1er août 2009....
Je ne parle pas des autres même si je sais qu'ils sont aussi sûrement dans une période peu propice aux grandes marades. Courage, le bout du tunnel n'est peut-être pas très loin !

samedi 16 octobre 2010

Star wars

Ouais c'est la gueeeeeeeerre ! Va y avoir du sang à l'IRTS !!!!!! gggaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!



Hum hum. Bon, ouais c'est la guerre. Et comme on est tous un peu l'étoile de quelqu'un, d'où le titre.

On parle tellement de ça là-bas que je ne sais trop que vous dire. Sinon qu'on a appris en début de semaine qu'ils ne nous trouvaient pas de stages. Je vous rappelle (ou vous apprend, ça dépend si je vous connais en fait) qu'ils nous ont formellement interdit de chercher des stages nous-mêmes en début d'année, au nom d'un protocole régional patati patata. Bref, on s'est pas inquiétés.

Pis là, BAM, on a plus de stages et ils veulent qu'on fasse nos ccrrrr**** en allant toquer aux portes des institutions pour leur quémander une petite place, pas chère missieu.

On est en guerre donc. Nous on veut pas démarcher comme ça, c'est irrespectueux pour nous et pour les institutions. Donc on va contacter TOUS les médias de la Terre et alentour pour crier au scandale.
En fait, ça craint parce qu'on est censés être en stages dans un mois quoi. Pas comme si yavait pas la pression du temps......

Autant dire que l'ambiance dans l'amphi s'est un poil assombrie. Entre les plus jeunes qui flippent comme des oufs de pas avoir de stage donc leur diplôme final donc ils vont tous mouuurrrriiiiiiiiir, et les plus âgés qui s'organisent pour partir en guerre, les débats vont bon train. Deux clans s'affrontent, l'un soutenu par les grands chefs de la formation, l'autre bientôt par les médias. Qui vaincra ?

Voilà, j'ai fait le tour de la question, ça me gonfle prodigieusement de parler de ça toute la sainte journée, d'autant qu'il y en a d'autres qui galèrent bien aussi, avec leur putain de CAPES pourri, leur mononucléose latente et j'en passe.

Bientôt le mois de novembre et comme chacun le sait, je hais le mois de novembre. Si, si, vous saviez.
Les feuilles mortes qui tombent, le soleil qui se fait la malle, le ciel qu'on peut toucher du bout du doigt, les tristes mines pâles des gens, la pluie qui fout en l'air le bas de mes pantalons et trempe mes chaussettes. Pouah ! Au moins, à Noël, les gens ont la tête de ceux qui ont économisé toute l'année pour gâter ceux qu'ils aiment, il y a des lumières scintillantes partout (et on oublie de penser à l'électricité gâchée, svp), la musique améwicaine suave dans les rues des grandes villes, les Pères Noël blasés dans les grandes surfaces, qu'on évite encore à 25 ans parce qu'on risque de rougir s'il nous offre un bonbon.

Et pis, en décembre, je serai peut-être en stage, allez savoir.....

mardi 5 octobre 2010

Penser à s'inscrire à VDM



Voilà deux jours que je suis dans l'atelier musique. Je vous recontextualise.

Il y a deux semaines, on nous présente 6 ateliers dans lesquels nous devons nous inscrire pour cette semaine que nous vivons, là, aujourd'hui. Bien. Parmi ces 6, il y a un atelier théâtre qui me tente carrément. Je m'inscris. Comme il n'y a pas de place pour tout le monde, ils nous demandent de faire un second voeu. Bien, j'ai mis n'importe quoi, persuadée d'être acceptée en théâtre puisque peu d'inscrits. J'ai donc mis musique, sachant que l'appellation officielle, c'est "atelier d'expression sonore".

La semaine dernière, on nous affiche la liste des noms par groupes. Quoi ?? Je ne suis pas prise en théâtre ?? La faute à un bidouillage pour que tout le monde s'y retrouve (je vous passe les détails), me voilà en atelier "musique". J'ai cherché désespérément quelqu'un avec qui échanger mais impossible, pensez donc.

Lundi : premier jour. L'intervenante fait un tour de table pour savoir qui a déjà joué d'un instrument. Quand vient mon tour, elle me dit "ah, c'est toi... Alice m'en a parlé." Recontextualisation encore ; quand j'ai vu dans quel groupe j'étais et que personne ne voulait échangé, j'ai tenté ma chance auprès d'Alice (une formatrice et ma conseillère pédagogique, je vous rappelle) en essayant de m'incruster dans le groupe théâtre. C'était niet et bon, lundi, j'ai compris qu'elle en avait parlé à notre intervenante. Ca démarre bien donc.

Ne voulant pas être une fille aigrie et fermée d'esprit, je participe activement dans un premier temps aux activités proposées. C'est-à-dire qu'on est tous en rond et on doit faire des onomatopées. Sous différentes formes. Ok..... Bon, ça m'emballe pas des masses et le midi je dis à mes collègues que je ne le sens pas du tout.

L'après-midi, je dois avouer que je commence à en avoir ras le bol de taper dans les mains et sur mes cuisses et de faire des onomatopées. Ca a dû se voir (et, entre nous, je pense que le fait qu'elle sache que je n'étais pas inscrite dans ce groupe a fait qu'elle était particulièrement attentive à mes réactions) et elle m'a demandé ce que j'en pensais. Je suis restée à mon avis très diplomate en disant que je n'étais pas fan des onomatopées mais que les exercices de rythmique m'allaient.

Ce n'est pas vrai, bien sûr. Pour bien comprendre, je compare le truc à un groupe de personnes qui ne savent pas lire et à qui on demande de déchiffrer une phrase. Sauf que dans le tas, il y en a une qui sait lire.
Devinez qui c'est.
Eh bien, c'est pareil là, avec le solfège. Pas de noires, pas de croches, juste des "dam" et des "tapalala" pour montrer le rythme.

Elle nous a également proposé de faire des grands HHAA HHAA et vous allez voir, c'est marrant parce que, à force, on finit par vraiment rigoler !
Mon dieu, la thérapie par le rire..... Jamais je n'aurais imaginé me retrouver dans cette situation un jour. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer mais j'avais l'image de Yann Barthès en tête, celle où on voit tous ces débiles en cercle, qui se tiennent la main et rient ensemble, sans raison. AU SECOURS.

Alice m'avait dit d'une part que c'était super que j'ai fait de la musique parce que je pourrai partager mes connaissances aux autres et d'autre part que ces groupes étaient fait pour renforcer les liens entre les gens de la promo et aussi de décompresser de la semaine.
Pour le fait de partager avec les autres, dès que je conseille quelqu'un qui a du mal, elle me rembarre en me disant "chacun sa technique, chacun sa technique" et hop, elle impose la sienne.
Pour le fait de renforcer les liens, impossible puisque chaque fois que quelqu'un fait une blague et que les autres rigolent, elle prend l'air patient de celui qui est avec des gosses et qui attend le silence. Pareil si c'est une blague qui lui est destinée : elle répond sérieusement quand c'est ironique.
Et enfin pour ce qui est de décompresser, je peux vous dire que pour moi c'est tout le contraire ! Elle m'insupporte, mais vraiment. Je n'accroche pas, mais pas du tout avec elle. Chaque fois qu'elle demande si ça va, si on y trouve un intérêt, elle me regarde. J'ai donc répondu aujourd'hui, en rigolant : "j'ai l'impression d'être le mauvais élève grincheux de service !" mais franchement, je souriais et j'ai dit ça sur le ton de la blague. Elle m'a répondu que non, mais que je devais faire attention aux autres, écouter leurs attentes (quand elle me demande ce que je voudrais faire dans l'atelier, je lui réponds, normal, mais je précise toujours que ça n'engage que moi et moi seule...), ne pas me sentir agressée et allez, on reprends la petite rythmique de tout à l'heure, celle qu'on fait depuis deux jours (l'équivalent de deux petites mesures, amis musiciens).

Oui ça a été tendu, aujourd'hui, et sérieux, là, de savoir qu'il y a encore deux jours à tirer dans cet atelier, ça me déprime. Non seulement je m'emmerde prodigieusement mais en plus, il n'y a aucun atome crochu entre l'intervenante et moi (vous l'aurez compris). Seuls mes midis sont harmonieux ; je retrouve mes potes de promo, on mange ensemble, on se marre bien et là je souffle.

Vivement lundi. Vivement le retour sur les bancs de l'amphi. Vivement qu'on sache si l'IRTS nous accorde 5 jours de vacances à Noël (ça, c'est une autre histoire bien plus scandaleuse mais ça suffit pour ce soir avec l'atelier), vivement qu'on sache où on part en stage. Vivement la fin de cette semaine qui aurait pu être franchement sympa si j'avais été prise en atelier théâtre ou si l'atelier musique avait une autre gueule.

samedi 2 octobre 2010

Du mieux !

Alors bon, en dehors des multiples péripéties financières qui s'acharnent contre moi, il n'en est pas question socialement. En effet, les deux mémés que nous sommes devenues Margaux et moi avons une vraie vie sociale !!

Ca peut paraitre con comme ça, mais dites-vous que moi, ça fait deux ans que je n'en avais plus de réelle. Ben oui, c'est pas à St Brieuc que j'avais l'occasion tous les soirs de sortir boire un verre, et ce n'est pas non plus avec mes collègues cinquantenaires que j'allais papoter le soir après le boulot.

Aujourd'hui, je redécouvre les joies de retrouvailles entre amis. Je pensais même que ça pourrait être sympa d'instituer une sorte de rituel "verre-du-vendredi" avec G., Nancy et Juju, histoire de bien débuter le week-end. Faudrait qu'on voit ça...

Ce week-end en revanche, on a pas été présentes à l'appel puisque c'est Aurélie, ma copine-prof-de-français qui était de visite à Rennes. On a passé la soirée à l'appart, à discuter et puis la journée en ville avec deux autre collègues de passage pour la journée.
Ce soir, nous revenons d'une petite soirée chez mes amis d'enfance qui organisaient un apéro chez eux.

Le week-end prochain, c'est notre crémaillère. Autant dire que vous serez nombreux à venir dans notre appart et qu'on a bien l'intention de se marrer.

Franchement, ça me fait du bien de vous retrouver, même si le rythme est encore un peu dur à tenir, que je suis vite fatiguée et que je ne tiens plus la route comme avant. Le grand âge, sûrement.... N'empêche. Pouvoir vous voir, rire avec vous, ça m'avait manqué et je suis vraiment vraiment heureuse de pouvoir de nouveau le faire.


Manque juste Sista. Je lis assidûment tes articles, ma belle. Et ton dernier me fait sourire, me rend fière de toi et je suis sûre que tu vas t'en sortir. Que tu ne te lèveras pas à 4h du mat tous les jours pendant un an. Tu me manques, ma belle, mais je sais que ce que tu fais en ce moment est une des choses dont tu avais le plus besoin.

Alors à tous : je vous aime. Pourvu qu'on continue comme ça. Vraiment.